La Chouette dans la presse!

© Cet article est reproduit avec l’autorisation des Editions D+P SA, société éditrice du Quotidien Jurassien. 30/11/2015

Voilà l'article en entier:

• La boulangerie d’Essertfallon pourrait retrouver une seconde vie grâce aux habitants de la ferme communautaire qui s’y trouve.
• Cecilia Furlan, Italienne, et Joëlle Codina, tessinoise, sont désormais à la recherche de fonds pour remettre le lieu en état d’utilisation.
• Une fois retapée, on souhaite faire de la boulangerie un lieu d’échange et de vie, tout en faisant du pain.

 
«J’ai cherché Ecovillage sur internet et je suis tombé sur la ferme d’Essertfallon, qui fait partie de la Fondation des Fermes Communautaires Libres. Voilà quatre mois que je suis ici et c’est la première fois de ma vie que je me sens vrai- ment chez moi. Pourtant, si ce n'est que c’est le dernier canton, je ne savais rien du Jura.»
​Joëlle Codina a des origines qui se partagent entre le Tessin et le sud de la France, ce que l’on reconnaît dans son accent, doublement chantant entre son italophonie et ses attaches en France méridionale. Cecilia Furlan est aussi arrivée il y a quelques mois à Essertfallon,  deux  ans  plus  tôt dans l’Arc jurassien. Elle met sur pied des stages de permaculture mais envisage surtout d’en organiser à Essertfallon. Les deux femmes, ainsi que l’ami de Cecilia, Fabien Schaffner, ont un projet en tête, faire revivre la boulangerie d’Essertfallon, tombée en ruines, ou presque. Cette der- nière se trouve dans la même bâtisse  habitée  par  la  petite communauté. «Nous sommes actuellement sept avec les enfants», détaillent-elles, non sans avoir dû s’y prendre à plusieurs fois pour recompter. Il y a du passage, du roulement à Essertfallon.

«Le pain fait partie de toutes les cultures»
Si, évidemment, on souhaite faire du pain pour la communauté, on envisage aussi de pouvoir aller le vendre au marché.
Mais c’est principalement dans le but d’organiser diverses activités autour du pain qu’on souhaite remettre en état la boulangie. «Le pain fait partie de toutes les cultures, indique Joëlle. Les Hommes en font depuis si longtemps, c’est un symbole de la convivialité.» Toujours Joëlle, qui apprend le français à des réfugiés, assure que certains adoreraient faire du pain, mais n’ont pas la possibilité de le faire cuire chez eux. «Cela se- rait une belle manière de se lier, c’est différent de faire connaissance ici qu’en ville», glisse Cecilia. Des workshops avec des enfants ou encore des journées pizza pourraient aussi être agendés et des pains originaux, avec par exemple des graines anciennes, seront confectionnés.
 
Un dessin animé pour mieux comprendre
Qui dit rénovation conséquente dit argent.
Afin de récolter des fonds, les deux compères passent par le financement participatif.
«Nous acceptons aussi avec plaisir de l’aide matérielle ou physique», lâchent encore en chœur Cecilia et Joëlle. Ceux qui souhaitent soutenir le projet n’ont qu’à le faire via le site www.wemakeit.com et en tapant «la chouette boulangerie» dans la barre de re- cherche.
On y trouve aussi, d’ailleurs, un dessin animé qui résume la situation. «Je suis confiante, je pense que nous allons y arriver», positive Joëlle.
Le 6 décembre prochain, fêtera la Saint-Nicolas aussi à Essertfallon. Saint Nicolas sera là accompagné du fidèle père Fouettard.
«L’animation sera évidemment surtout pour les enfants, avec un âne notamment, mais il y aura aussi un petit marché pour les plus grands.»
Rendez-vous est donné dès 14 h à la ferme d’Essertfallon.

MATTHIEU HOFMANN, Quotidien Jurassien